Les expériences bonnes ou mauvaises sont susceptibles de nous enrichir si l’on est conscient
qu’elles constituent une voie d’apprentissage et le cas échéant un biais pour progresser !
Ce point a été abordé dans les pages précédentes et notamment dans la rubrique consacrée au
sentiment d’efficacité personnelle (SEP).
Chaque jour les élèves font face à des situations susceptibles de remettre en question leur
efficacité, chaque nouveau chapitre les place face à l’inconnu et pour certain cela génère du
stress et un sentiment de peur comme celui que pourrait rencontrer un salarié débutant un nouvel
emploi.
Cette peur est un signal qui nous suggère quelque chose comme : « voilà une situation que je ne
domine pas ». C’est la peur de l’erreur, de l’échec !
Les questions sont alors : Quoi apprendre ? Comment s’améliorer ?
En fait, il faut considérer l’utilité de ces sentiments générés par la nouveauté et/ou par la remise
en question car ils nous signalent un enjeu et peuvent nous mettre en éveil. Ensuite, il faut
apprendre à assumer l’erreur et la transformer en expérience, en savoir. On découvre ainsi une
façon d’accéder à un savoir nouveau et donc à une possibilité de progresser.
Pour apprendre de ses erreurs, on développe au fil du temps une capacité d’autoanalyse et on
arrive de mieux en mieux à gérer ses émotions car on évite les conduites négatives
telles que rejeter la faute sur autrui, se plaindre...
Il ne faut pas se méprendre, ce processus de reconstruction de soi au travers des difficultés demande beaucoup d’efforts. En règle générale, chacun finira par trouver le moyen de s’adapter aux difficultés en changeant ses anciennes façons d’agir mais cela aura pris plus ou moins de temps suivant la personne.
Voici quelques petits conseils et documents pour "lutter" contre le stress. Bien que ces informations soient avant tout destinées aux élèves, elles peuvent sans doute inspirer certains adultes.
Nos états internes sont difficiles à identifier et nous les interprétons souvent mal.
Par exemple, nous interprétons souvent le stress et la fatigue comme
le symptôme que la tâche
que nous réalisons excède nos capacités. Cette mauvaise interprétation agit en retour négativement
sur notre SEP. Aussi est-il important de prendre le temps d'expliquer ce qu'est le stress aux
jeunes personnes que sont les élèves. N’oublions pas que les émotions font partie intégrante
des situations vécues et leur saine gestion est essentielle à l’équilibre humain 10. Soyez certains qu'expliquer le stress à vos enfants ou adolescents
minimisera son impact au moment où il surviendra.
C'est donc le rôle des parents à la maison, des professeurs et pourquoi pas de l'infirmière scolaire
dans les établissements d'expliquer le stress. Bien sur cela implique de savoir de quoi il
retourne !
Après avoir consulté ce site, vous pourrez utiliser la courbe "en U inversé" de Yerkes et Dobson
(1908) pour vous aidez à expliquer ce phénomène. J'ai déjà constaté que l'utilisation d'un
tel support permet à l'enfant ou l'adolescent de mieux se représenter le stress. Par ailleurs, il
y a un pouvoir libérateur pour ces jeunes personnes à constater que le stress peut être utile
lorsqu'on arrive à le gérer.
Parmi les types de gestion du stress, il y a le soutien social (proches, travailleurs sociaux,
religion etc...). C'est pour cette raison qu'il est important de réussir à communiquer. Il est
encore plus important de le faire correctement sans se laisser envahir par les sentiments négatifs
générés par l'état de stress.
Une première étape consiste donc à exprimer ces sentiments négatifs afin de s'en libérer et de pouvoir ensuite à s'attaquer à la véritable cause du stress.
Ces sentiments sont en général communiqués à trois niveaux : au niveau du problème, au niveau
de la personne et au niveau de la relation. Il faut toujours rester au 1er niveau, c’est
à dire formuler un message en termes positifs centré sur le problème
1. C'est la pratique qui est la meilleure façon d'améliorer cette communication.
Celle-ci devrait être ou devenir un mode de fonctionnement dans une famille 3 car
les enfants apprennent beaucoup de leur parents et surtout de leurs comportements. Il est certain
que tout enfant a vu au moins une fois ses parents stressés. Il est beaucoup moins probable que ces mêmes parents aient pensé après coup à en discuter avec leurs
enfants dans le but d'expliquer comment ils font ou ont fait face à la
situation stressante.
Les symptômes de stress 7:
Bien sur cette liste de symptômes n'est pas exhaustive mais elle regroupe de nombreux signes extérieurs et comportementaux provoqués par le stress ! Ces signes peuvent vous donner des indices pour répondre à cette question:"Mais ! Que m'arrive t'il ?". Il est capital de reconnaître les effets du stress quand ils se présentent soit pour débuter un peu de relaxation, ce que nous vérrons plus bas, soit afin d'identifier le stresseur à l'origine de ces symptômes. Une fois les causes du stress identifiées, il sera plus facile de les communiquer et d'obtenir l'aide appropriée !
Les causes de stress : LES STRESSEURS
Les stresseurs sont tous les événements, situations ou personnes qui sont sources de tensions ou d’excitations. Voici quelques exemples des stresseurs importants auxquels les enfants peuvent avoir à faire face :
Les enfants et les adolescents ont la capacité de faire face aux agents stresseurs sans que ces derniers ne les atteignent. Mais il arrive que le degré de stress qu’ils subissent soit trop élevé. Fautes de solutions ou de stratégies appropriées, cela peut provoquer certains signes tels que ceux cités plus haut.
On dénombre principalement quatre types de stress pouvant survenir à l’occasion d’un DS ou d’un examen :
Ce stress fait partie de notre vie quotidienne et touche tout le monde. Il faut apprendre à vivre avec ce processus qui peut nous aider à réussir s'il est maintenu à un niveau raisonnable (voir : Stress). La pratique d'exercices de relaxation peut permettre de diminuer ses effets négatifs.
Il est important de bien se préparer avant l'examen afin d'avoir tous les atouts de son côté, cela permet entre autres de ne pas douter de ce que l’on sait.
Pendant la préparation, si des points faibles apparaissent alors il faut se concentrer davantage sur ces inhabiletés et le cas échéant il ne faut pas hésiter à demander
du soutien (profs, amis, parents).
Il faut aussi lutter contre les idées engendrées par la peur et qui la nourrissent en retour car elles ne sont pas toujours réalistes. Ainsi, avoir une mauvaise note dans
une matière ne signifie pas que ce sera toujours le cas et/ou qu’on est « nul ». En général, il s’agit d’un problème de compréhension ou de méthode de travail.
Le moyen le plus efficace pour changer ces idées est la confrontation à la réalité. On se rend alors compte que réussir un DS c’est avant tout avoir montré qu’on avait
compris des choses et qu’on a su répondre à des questions et faire certains exercices. De plus, on s’aperçoit qu’il n’est pas nécessaire de répondre à toutes les questions
pour réussir car on sait parfois mieux faire certaines choses que d’autres. Enfin ce n’est pas parce qu’on échoue à un DS qu’on a moins d’importance ou qu’on est moins écouté !
A force de comparer les anciennes idées à la réalité, de nouvelles idées plus réalistes et plus positives apparaissent qui vont engendrer chez soi des sentiments de sécurité,
de confiance et de détente.
Pour gérer ce stress, il va falloir apprendre à gérer le temps de travail. Il faut se préparer au DS en travaillant régulièrement. L’emploi du temps du
travail personnel effectué à la maison doit tenir compte des dates d’examen. Pour ne jamais être submergé par les révisions, il est utile de relire chaque fois que cela est
possible les cours récents. On peut aussi rendre l’exercice intéressant en imaginant les questions que l’on pourrait nous poser.
Ainsi la veille du DS, il ne reste qu’à revoir une fois de plus le cours et à refaire des exercices. On a alors le temps de se rendre compte qu’on est bien préparé et
on évite la panique !
Souvent, avec ce type de stress, on est obligé de relire l’énoncé plusieurs fois, mais voilà on a le sentiment de perdre du temps alors qu’en fait on est
en train d’en gagner ! Et oui ! Il est préférable de relire le sujet pendant une quinzaine de minutes que de faire un hors sujet.
A la première lecture, l’idéale est de noter au brouillon le thème de chaque question. Ensuite, on essaiera de rapprocher ces thèmes d’éléments du cours et d’exercices qu’on a fait
pendant les révisions. Cette technique permet de rentrer un peu à la fois dans le sujet.
Un petit truc supplémentaire consiste à se demander quel point de cours le prof désire nous voir utiliser grâce à la question posée.
En science, cette méthode permettra de bien comprendre le début de chaque énoncé et de résoudre facilement les premières questions, ensuite il faut attendre d’avoir résolu ces
premières questions pour poursuivre, c’est le B-A BA!
Enfin, il faut travailler avec son manuel et avec des livres d’exercices corrigés car cela permet de se familiariser avec les différents types de questions.
La relaxation qu'est-ce que c'est ?!
Il s'agit d'un ensemble de techniques contribuant à prévenir le stress. Il existe différentes
techniques, certaines à base d'étirements ou d'exercices respiratoires et d'autres basées sur
la méditation. La plupart de ces techniques requiert un endroit calme, du temps et s'effectue
allongé ou assis.
Les méthodes centrées sur le corps aident à éliminer les traces physiques du stress. Les méthodes
orientées vers le mental permettent quant à elles d'agir sur les pensées irrationnelles et
négatives générées par le stress. Il est aussi possible de se préparer mentalement à l'affrontement
de situations stressantes grâce à des exercices de visualisation.
Pour en savoir plus et vous exercer, je vous propose de consulter ces sites où vous trouverez
des méthodes détaillées.
www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/123/vp123_8-10.pdf
www.acsm.ca/coping_with_stress/index.htm
www.acsm-ca.qc.ca/coffres-a-outils/2003/techniques-detente.pdf
Il existe plusieurs exercices de relaxation et parmi ceux-ci il y en a un que l’on peut pratiquer avant le DS. La méthode a été développée par Jacobson et cette technique procède de la façon suivante :
Lorsque l’on est stressé, on ressent une tension aussi bien physique que psychologique et il n’est pas aisé de s’apaiser. D’ailleurs pour le faire il serait
utile de pouvoir se rappeler précisément ce qu’est qu’être relaxé, un peu comme quand se « matérialise » l’idée du goût du sucre en voyant un dessert. En se
concentrant sur le relâchement musculaire qu’on a provoqué grâce à notre exercice ce qui est ressenti va nous aider à « matérialiser » l’idée de la relaxation.
Il reste ensuite à profiter des sensations de bien-être, de chaleur, et celles agréables de la détente qui envahissent le poignet.
Cet exercice très efficace peut être effectué aisément quelques minutes avant de débuter le DS.
Cette méthode de relaxation produira un effet d’autant plus bénéfique qu’on la pratique régulièrement.